Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques

La cybernétique

étymologie

forgé à partir du grec κυβέρνησις kubernêsis

signifie littéralement «action de manœuvrer un vaisseau»

même racine que «gouverner»

 

Norbert Wiener (1894 – 1964)

Mathématicien américain, théoricien et chercheur en mathématiques

définit dans l'ouvrage du même nom paru en 1948, la cybernétique comme une science qui étudie les communications et leurs régulations dans les systèmes naturels et artificiels.

 

l'analytique cartésienne

axiomatique qui fonde le positivisme d'Auguste Comte

indépendance observateur-observé

réductionnisme réversible

déterminisme

fermeture locale

toutes les disciplines classiques, de l'astronomie à la sociologie, étaient fondées sur la connaissance d'un objet présumé prédéfini et stable

ambition explicatrice de la mécanique classique

une classe de faits, ou même l'ensemble des phénomènes, peut être ramené à des déterminations mécaniques

fondée sur le postulat de la causalité

tout effet est explicable par une cause... ou une longue chaîne de raisons toutes simples

démarche réductionniste

le paradigme de la boîte transparente

le modèle descriptif des mécanismes - l'horlogerie - doit être le modèle explicatif

le comportement est déterminé par des lois

 

rupture épistémologique

constat de l'incapacité de cette méthode à expliquer les phénomènes complexes observés dans une série de domaines

les phénomènes

non plus conçus comme des machines

constitués de parties ou éléments connectés les uns aux autres

mais comme des systèmes

approche holiste

ne pas chercher une explication par les causes (mécaniques)

représenter le fonctionnement

ne s'intéresse pas aux composantes, mais à leur comportement global

mettre en correspondance intelligible les comportements du système avec sa ou ses finalités

les comportements sont des changements d'états

étude des processus de communication et de commande qui régissent les comportements

ne pas disjoindre l'étude de ces processus dans les systèmes naturels et dans les systèmes artificiels

indépendance de la nature (physique chimique, biologique, etc.) des composantes

le paradigme de la boîte noire

mécanisme conçu comme un comportement dans un environnement

il importe davantage de savoir ce que fait le mécanisme que de savoir comment il le fait

ignorer le fonctionnement interne

élément comportant des entrées et des sorties

simuler le comportement avec assez de fidélité

homomorphie fonctionnelle

comportement téléologique : par rapport à une finalité

introduction d'un concept universel : le feed-back informationnel

le terme rétroaction est impropre car ce n'est pas une action (c'est le système qui agit) mais une relation informationnelle rétro-mettante

processus de bouclage

≠ relation linéaire de cause à effet

l'effet rétroagit sur la cause

assure la régulation

maintient de l’homéostasie (stabilité) par auto-régulation

autonomie

 

influence

sciences cognitives

intelligence artificielle

systémique

économie

psychologie : École de Palo-Alto

 

en résumé

La cybernétique est une science du contrôle des systèmes, vivants ou non-vivants donc une transdiscipline

Peuvent être considérés comme des « systèmes » : une société, une économie, un réseau d'ordinateurs, une machine, une entreprise, une cellule, un organisme, un cerveau, un individu, un écosystème…

analogie entre les systèmes automatiques et les institutions humaines Cybernétique et société sous-titré De l'usage humain des êtres humains (1950)

prévoit la fin du travail humain remplacé par des machines intelligentes.

Un système cybernétique peut être défini comme un ensemble d'éléments en interaction, les interactions entre les éléments peuvent consister en des échanges de matière, d'énergie, ou d'information.

Les interactions entre les éléments organisés en un système donnent à l'ensemble des propriétés que ne possèdent pas les éléments pris séparément.

le fonctionnement d'un système n'est pas logiquement réductible à la somme des propriétés des éléments

Les éléments d'un système sont en interaction réciproque. L'action d'un élément sur un autre entraîne en retour une réponse (rétroaction ou "feedback") du second élément vers le premier.

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