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Les machines du théâtre antique

L'expression deus ex machina signifie littéralement « un dieu [apparu] au moyen d'une machine ». C'est la plupart du temps un personnage qui vient dénouer l'action paraissant sans issue, à l'apogée de la crise, à la fin des pièces de théâtre, ce qui permet de modifier le cours de l'action.

Ce personnage descendu sur scène grâce à une machine désigne allégoriquement une représentation divine. La machinerie utilisée est soit quelconque, soit spectaculaire de par l'entremise d'une ingéniosité technique en ce qui concerne la mise en scène.

Parmi les dispositifs mécaniques qui permettaient l'avancée du drame, l'enkuklèma était une estrade basse montée sur roues qui sortait par la porte de la scène et amenait sous les yeux des spectateurs le résultat d'une action horrible, accomplie hors de leur vue.

Quant au brontêion, c'est un baril rempli de pierres qui produisent l'impression du grondement du tonnerre, en roulant sur des feuilles de métal.

Le géranos était une grue permettant aux acteurs qui jouaient les dieux et les héros d'apparaître dans les airs en donnant l'impression de voler. Cette machine dont le mouvement est produit par une poulie autour de laquelle s'enroule une corde permet à un personnage soit de monter au ciel, comme la magicienne Médée, soit de descendre du ciel pour intervenir dans l'action : c'est le deus ex machina.

La même machinerie est utilisée par Aristophane pour montrer Socrate descendant du ciel dans les Nuées. C'est surtout chez Euripide qu'intervient ce deus ex machina. Par exemple, Artémis intervient dans Iphigénie à Aulis afin d'éviter au personnage héroïque d'être sacrifiée.

 

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