Automates spéculatifs

Le Golem, roman de Gustav Meyrink, reprend une légende suivant laquelle le rabbin Elijat de Chelm ou Yehudah ben Loew aurait fabriqué un homme artificiel en 1580, à Prague. Par des incantations, il  aurait réussi à faire entrer le Nom Sacré dans une statue d’argile, dont les yeux se seraient ouverts.

Le Docteur Frankenstein de Mary Shelley (1797-1851) raconte l’histoire d’un jeune étudiant en médecine obsédé par le désir de trouver le secret de la vie, et qui réussit à créer un être vivant artificiel.

RUR Rosum’s Universal Robot est un drame d’anticipation du tchèque Karl Capek, représenté pour la première fois en 1921. L’action prend place dans le futur, sur une île du dénommé Rossum — du tchèque rozum, « raison » —  où se trouve une fabrique d’ouvriers artificiels, de robots — du tchèque robota, « travail » — créés par le neveu de Rossum.

Le film Metropolis de Fritz Lang (1927) est un drame de science-fiction qui met en scène une femme artificielle.

Toujours au cinéma, notons que le personnage le plus achevé du film 2001 l’odyssée de l’espace de Stanley Kubrick (1968) est un ordinateur intelligent, HAL (ou IBM décalé d'une lettre), faisant preuve de plus d’émotions que les humains qui ont l’air de robots à côté de lui.

Le film Blade Runner de Ridley Scott (1982) met en scène des répliques, êtres humains artificiels au service des humains, déployés dans les environnements les plus dangereux pour faire la guerre et ainsi coloniser d’autres planètes. Dans leur dernière incarnation Nexus 6, les répliques surpassent leurs créateurs, et sont alors mis hors la loi puis exécutés.