Rhétorique des médias interactifs

encodage des faits en données

Suite à la perception « organique » ou mécanique, les faits deviennent des données par une double opération d’encodage et d’inscription.

Coder est une opération qui consiste à traduire le flux de quantités perçues des stimuli en fonction d’un ensemble de grandeurs physiques.

Lors de la perception, les organismes procèdent à un codage de type structural par influx nerveux, par gênes, par connexion synaptique, par hormones, par sécrétion de molécules, etc.

Les autres systèmes, mécaniques, procèdent aussi à un encodage de la suite de grandeurs physiques captées en un signal.

Encodage analogique

Le codage analogique produit des modulations au moyen d’une fonction continue.

Les variations d’énergie d’un stimulus acoustique ou visuel sont traduites en variation d’intensité ou de fréquence, ce qui permet d’emprunter un canal électrique, électromagnétique ou lumineux.

Les travaux de Shannon et Weaver visaient à trouver des modalités optimales de transmission par un canal électrique même en présence de bruit.

Le dispositif proposé consiste à accompagner la séquence de codes qui représente le message transmis d’une suite de contrôle portant de l’information redondante quant à la structure complète, ce qui augmente la qualité des données ainsi encodées, au prix d’une occupation plus grande des ressources de transmission ou de stockage.

Encodage langagier

Le codage de type langagier rompt le lien d’asservissement entre l’opération de codage et la représentation pictographique du phénomène capté. La structure du code peut alors être utilisée pour effectuer des énoncés.

La validité de la représentation des faits, lorsque encodés dans des données, n’est plus assurée par la validation du dispositif matériel de captation en tant que tel, mais par la validité de la structure des énoncés produits.

Plusieurs types de codages sont tirés des mathématiques :

Le codage de type langagier repose sur un alphabet, soit un ensemble de symboles, et sur une syntaxe soit un ensemble de règles pour la formulation des énoncés ainsi que des marqueurs.

Les symboles sont des signes arbitraires utilisés pour représenter des paramètres ou des dimensions du perçu.

Le codage de type langagier implique par ailleurs le principe du découpage du perçu en unités signifiantes, symboles et énoncés.

Différence entre les langages naturels et les langages artificiels.

Encodage digital

L’encodage digital et les automates qui le traitent permet non seulement un encodage discret du flux de données, mais un encodage structuré utilisé pour l’infographie vectorielle et la modélisation 3D, ainsi que l’audiovisuel.

Le format des données est variable selon une structure prédéfinie marquée par des mots qui ne sont pas tous de même nature. Outre les données comme tel, on y trouve des séparateurs et des instructions de décodage.

Inscription sur un support

Pour conserver les données et permettre leur repérage, les données doivent être encodées et inscrites sur des supports appelés parfois métaphoriquement « mémoires ».

Les supports sont le rouleau ou le ruban, les pages et le fichier.

Le support le plus ancien après la pierre est le rouleau (volumen), permet exclusivement un accès séquentiel ou linéaire aux données qui y sont inscrites. Les bobines et les cassettes magnétiques.

Le découpage du rouleau en pages regroupées en cahiers selon le nombre de pliures d’un folio fait de peau ou de papier constitue une révolution beaucoup plus fondamentale pour la conservation et la transmission de données. Le dispositif-livre permet un accès séquentiel aux données inscrites sur les différentes pages. Les tables et les index facilitent cet accès. L'hypermédia permet un accès dynamique local.

La base de données permet un accès global dynamique aux données par des requêtes.

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