Stratégies de dramatisation

Avatar et identité

 

L'identité est basée sur la constance de traits physiques et mentaux qui permettent de se différencier des autres.

Le soi est la mesure de la réalité.

Identité liquide : possibilité de manipulation de l'identité pour expérimenter des situations qui sont inaccessibles dans le monde réel.

Réalisation de soi plus complète en l'absence des limitations du monde réel.

Transfert d'émotions refoulées, souvent inconsciemment, au personnage fictif.

Avant la révolution industrielle, les rôles sociaux étaient prédéfinis. La communauté offrait un cadre solide et la stable à l'identité.

La conception de soi moderniste comme une construction.

La modernité a vu l'apparition de grandes agglomérations urbaines, les contacts entre les personnes sont devenus impersonnels.

Possibilité de manipuler nos «moi» et de les multiplier à l'infini, afin de répondre à la multiplication des rôles sociaux.

Adaptation du «moi» aux situations sociales et aux attentes de l'environnement.

Permet la liberté dans la création et l'incarnation d'un personnage : le sexe, l'apparence, les traits physiques et psychologiques.

L'individu postmoderne peut modifier librement son «moi»

La postmodernité se caractérise par le manque de cohésion, par la fragmentation.

Les éléments constants diminuent, les personnes changent d'emploi, de résidences, de partenaires.

Les institutions assurant la stabilité ont diminué ou sont en crise : la famille, l'Église, la nation, etc.

La personnalité non définie peut être manipulée.

L'identité est une formation temporaire. Le «moi» est reconstruit incessamment.

Exercer le plein contrôle sur son image.

L'apparence est une obsession des sociétés postindustrielles.

Les individus sont incités à façonner leur personnalité à partir des modèles fournis par les médias, c'est la société de consommation.

L'image de soi est construite par les objets qui nous entourent.

L'identité postmoderne est une identité consciente d'elle-même. À tout moment nous créons activement notre identité.

Avant l'inconstance de l'identité était associée à la non sincérité, à l'hypocrisie et à la maladie mentale, maintenant cette inconstance est valorisée.

Le concept d'hyperréalité de Baudrillard : «Nous vivons dans un monde de simulation et les frontières entre le réel et le fictionnel sont disparues». Presque rien de ce qui nous entoure n'est réel, presque tout est simulé.

L'unité de l'identité est assurée a posteriori par une histoire construite.

Le concept de formation discursive de Foucault : «Il n'y a pas de «soi» interne, pas d'essence qui fait ce que je suis, mais des constructions temporaires, de possibles façons de penser.

Notre existence est en continuelle construction et reconstruction. Les tentatives de fournir une cohésion sont un effet secondaire de la mémoire ou du langage. Ce n'est pas de l'incohérence ou de la pathologie.

Notre connaissance du monde vient pour une bonne part de s médias qui façonnent notre expérience de la vie.

Les actions de l'interactivité induisent des émotions et constituent une par de notre expérience de la vie.

Être visible à l'écran signifie être réel.

Médiation technologique de l'identité.

L'avatar échappe de notre «moi», offre la possibilité d'expression au delà des limitations physiques.

mais

Au lieu de déconstruire ou de déstabiliser l'identité, l'avatar invoque et renforce un ensemble étroit de catégories préexistantes, hautement codifiées, prêtes à être assumées qui sont le reflet de nos structures sociales et psychiques.

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