Stratégies de dramatisation

construction de l'intrigue

 

Intrigue simple ou complexe

Une intrigue simple, au déroulement logique et aux conclusions claires et prévisibles ne peut rendre compte de la complexité de la réalité, et, sauf si la charge dramatique du récit est exceptionnelle pour susciter l’intérêt du récepteur.

Une intrigue complexe permet de susciter et soutenir l’intérêt du récepteur.

Au lieu d’être régie par la logique objective des interrelations entre les événements, l’intrigue comporte un ensemble de sous-intrigues particulières, constituant des épisodes, relatives à des personnages et à des étape particulières de l’intrigue principale, dont l’enchevêtrement et l’intrication ajoute une relativité, des interrogations, des ambiguïtés et des contradictions.

Une telle construction entraîne une interprétation ouverte, au sens d’indéterminée et c’est au récepteur avec son expérience et son imaginaire à se faire une idée.

L'intrigue se divise en différents épisodes qui ont la même structure.

Structure des épisodes

L’organisation dramatique des épisodes correspond au schéma fonctionnel récursif suivant :

Un épisode est un segment de l’intrigue qui reprend le schéma de base de l’intrigue : établissement, tension et résolution.

Pour soutenir l’intérêt du récepteur l’intrigue doit comporter un certain nombre d’épisodes entrecroisés, dont l’enchevêtrement constitue la trame de l’intrigue.

Il est impossible d’épuiser l’ensemble des cas d’espèce de structuration des épisodes de l'intrigue car il s’agit d’un foyer important de créativité, voici quelques exemples  :

Découpage des séquences narratives

Pour repérer les séquences narratives, on recherchera les ruptures:

Il arrive que, dans un récit, un récit secondaire ou sous-récit ou micro-récit soit incorporé, enchâssé.

Dislocation

La dislocation est une rupture de l'intrigue.

Ce n'est plus un enchaînement narratif qui conditionne le déroulement de l'œuvre mais un enchaînement discursif, une autre logique (symbolique, thématique, humoristique,…).

 

Représentation formelle

Sur le plan formel et selon une approche topologique ou cartographique, une intrigue peut être vue comme un réseau d’interrelations entre des noeuds, les épisodes.

Ce réseau peut être représenté par un graphe et ce graphe peut, selon le type de structure, prendre la forme d’une chaîne linéaire, d’une arborescence issue d’alternatives en des points nodaux, d’un réseau forme plus complexe où les interconnexions peuvent être multiples et entremêlées.

Ces graphes peuvent être par la suite traduits en diagramme des flux qui tiennent compte des divers épisodes en fonction d’une temporalité unique pour reconstituer la diégèse (soit la suite chronologique des événements qui constituent l'Histoire).

Ainsi par exemple :

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