Stratégies de dramatisation

la quête

définition

Pour qu’il y ait intrigue, il faut un conflit et une tentative de le résoudre.

Le conflit entre les personnages se produit autour de désirs contradictoires  : la satisfaction de l’un entraîne la non satisfaction de l’autre, l’allégeance simultanée à des ensembles de règles différentes, sinon diamétralement opposées étant impossible.

Les conflits dépendent des comportements mais surtout des compatibilités et incompatibilités du caractère des personnages.

L’accomplissement d’une quête constitue le schéma de base, le ressort dramatique, la motivation profonde de l’intrigue.

Les instanciations de ce schéma varient à l’infini selon l’imaginaire, la vision, les intentions, la culture de ceux qui les produisent.

dérivation de la quête

L’intrigue, plus ou moins longue ou complexe est souvent constituée d'épisodes, soit un ensemble de dérivations ou de transformations que subit la quête des personnages impliqués.

Les dérives adviennent à des points nodaux de l’intrigue.

Ces événements violent l'anticipation développée par le récepteur à propos des personnages et agissent comme des points dynamiques de l’intrigue provoquant surprise et changement de ton.

Les dérives permettent de soutenir l’intérêt par la complication ou la densification de l’intrigue.

étapes de la quête

L’intrigue est basée sur la confrontation de personnages entre eux ou d’un personnage par rapport au monde, celle-ci peut être verbale, mentale, par la pensée, dont le scénario type est une suite d’événements situés entre l’exposition initiale du conflit et sa résolution, dans cette suite d’événements dramatiques, il y a :

  1. des événements préparatoires : l’instauration du conflit, la phase initiale par un méfait, un manque, un malentendu ;
  2. des prises de conscience du conflit ou du dilemme, déclenchent et alimentent un désir ou une quête ;
  3. des épreuves qualifiantes, parfois initiatiques pour acquérir graduellement le savoir ;
  4. des épreuves de performance qui permettent d’acquérir du pouvoir face aux obstacles de la réalité, aux adversaires et aux obstacles psychologiques ;
  5. des péripéties de provocation qui font monter la tension ;
  6. des récapitulations qui permettent d’évaluer la situation, ascension ou déchéance, d’évaluer la stratégie déployée pour atteindre le but par rapport aux difficultés rencontrées afin de relancer la situation ou provoquer un retournement important ;
  7. des péripéties de résolution, soit la réconciliation des protagonistes du conflit, la neutralisation du transgresseur, le sauvetage de la victime, la vengeance envers l’opposant ou encore sa conversion ;
  8. la sanction soit la punition, si ce n’est l’élimination y compris par la violence, du transgresseur ou encore la récompense des personnages maladroits pour les intégrer ou encore la reconnaissance de la dignité d’un perdant.

Dans ce type d’intrigue, les récepteurs ne doutent jamais de la victoire du héros, assurée par les lois du genre, mais éprouvent un vif plaisir à se faire surprendre sur les façons dont elle se réalise.

résolution de la quête

Il y aussi des actions réussies qui mènent à la résolution finale.

Les actions sont réussies quant le but est atteint.

Le but est atteint par l’action d’un personnage quand le plan, projeté à partir de prédictions avérées, est réalisé malgré les obstacles, le destin et les déterminations de leur ontologie.

Il y a d’autres cas de figure peuvent survenir et qui ont pour fonction de soutenir l’intérêt de l’intrigue :

  1. L’action qui a un effet accidentel : le résultat de l’action entre en conflit avec le résultat attendu dans le plan ;
  2. La résolution fortuite du conflit : le but activement poursuivi par un personnage est accompli par un événement non prévu dans le plan.
  3. Le résultat est mitigé et les effets secondaires néfastes causent l’avortement de l’exécution du plan et la formulation d’un contre-plan.

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