le monde de l'histoire

Les histoires sont toujours situées quelque part. Cette notion de lieu est centrale parce qu’il s’agit de l’emplacement où se déroule l’action, où adviennent les événements.

Même les mythes sont situés, les actions adviennent dans des espaces mythiques.

Le lieu de l’histoire peut exister ou être imaginaire, fabriqué de toutes pièces ou dérivé d’un lieu connu, transformé ou non.

La notion de monde dépasse de loin l’établissement d’une position topologique.

la logique du monde

Même si les histoires font appel à l’imaginaire pour créer des mondes fantaisistes ou tout à fait impossibles, ceux-ci doivent pour être crédibles offrir une certaine compatibilité avec notre monde.

La distinction entre ses catégories de base, ses lois physiques, économiques et les structures sociales doit être clairement établie.

Cette compatibilité est essentiellement de nature structurelle puisque chacune des catégories de lois peut être l’objet d’altération créative.

l'ontologie

Ce terme recouvre l’ensemble des déterminations du monde au plan physique.

Ainsi, sur le plan de sa physique, si l’ontologie du monde est assujettie à la physique Newtonienne, elle sera réaliste.

Si, par ailleurs, l’ontologie du monde est soumise à la magie, elle sera féérique.

Si l’ontologie est pré-scientifique, le monde créé peut être plat avec des bords et un envers.

Dans l’ontologie du monde, il y a aussi un volet métaphysique qui n’est pas à négliger.

La métaphysique est prise ici au sens artistotélicien comme le moteur des choses sublunaires que l’on peut connaître et celle supralunaires sur lesquelles ont ne peut que spéculer.

• Est ce que dans le monde tout est déterminé à l’avance, quelle est la part qui est laissée au hasard ou l’oeuvre du Destin ?
  
  
• Est-ce que le monde est surveillé par un Dieu qui se réserve le droit de juger ?
  
  
• Est-ce que le monde est malléable par l’action des personnages ?
  
  
• Est-ce que derrière ce monde il y en a un autre idéal, hermétique, ésotérique ?
  
  
• Ou est-ce que le monde participe du refus moderne de toute métaphysique et réinvestit ces investigations en prenant l’homme pour centre dans une médiation sans cesse reprise avec sa culture, ce qui a, entre autre, donné lieu à l’absurdité  ?

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