Stratégies de dramatisation

La Poétique (Περὶ Ποιητικῆς)

l'événement pathétique dans la fable (chapitre XIV)

Les effets de terreur et de pitié peuvent être inhérents au jeu scénique ; mais ils peuvent aussi prendre leur source dans la constitution même des faits, ce qui vaut mieux et est l'oeuvre d'un poète plus fort. (XIV,1)

Quant à produire non des effets terribles au moyen de la vue, mais seulement des effets prodigieux, cela n'a plus rien de commun avec la tragédie, car il ne faut pas chercher, dans la tragédies, à provoquer un intérêt quelconque, mais celui qui lui appartient en propre. (XIV,4)

un meutre entre ennemis n'attire pas la pitié

un meutre dans la famille attire la pitié

3 possibilités en rapport avec la reconnaissance :

Il est possible que l'action soit accomplie dans les conditions où les anciens la représentaient, par des personnages qui sachent et connaissent (XIV,12)

Il est possible aussi que l'action ait lieu, mais sans que ses auteurs sachent qu'elle est terrible, puisque, plus tard, ils reconnaissent le rapport d'amitié existant (XIV,13)

celui qui va faire une action irréparable. par ignorance, reconnaît ce qu'il en est avant de l'accomplir. (XIV,14)

reconnaissance sans action

Qu'un personnage au courant de la situation soit sur le point d'agir et n'agisse point, c'est tout ce qu'il y a de plus mauvais, car cette situation est horrible sans être tragique, attendu qu'elle manque de pathétique. (XIV,16)

action puis reconnaissance

il est préférable qu'il soit accompli par un personnage non instruit de la situation et qui la reconnaisse après l'avoir fait ; car l'horrible ne s'y ajoute pas et la reconnaissance est de nature à frapper le spectateur (XIV,17)

Des moeurs dans la tragédie (chapitre XV)

Le personnage aura des moeurs si,[...], la parole ou l'action fait révéler un dessein (XV,2)

les moeurs doivent être en rapport de convenance avec le personnage :

Ainsi la bravoure est un trait de caractère, mais il ne convient pas à un rôle de femme d'être brave ou terrible. (XV,4)

les moeurs doivent être en rapport de convenance avec le caractère du personnage

les moeurs doivent être constants

il faut, dans les moeurs comme dans la constitution des faits, toujours rechercher ou le nécessaire, ou la vraisemblance, de manière que tel personnage parle ou agisse conformément à la nécessité ou à la vraisemblance (XV,8)

comme la tragédie imite des choses plus grandes que nature, il faut que le caractère des personnages soit un modèles : d'honnêteté ou de colère

Les formes de reconnaissance (chapitre XVI)

la reconnaissance amenée par des signes, soit naturels comme une lance, soit acquis comme une cicatrice.

les reconnaissances inventées par le poète

la reconnaissance par souvenir, lorsqu'on se rend compte de la situation à la vue d'un objet

la reconnaissance qui se tire d'un raisonnement

Le meilleur mode de reconnaissance est celui qui résulte des faits eux-mêmes (XVI,9)

Manière de développer la fable (chapitre XV)

Que les sujets soient déjà composés, ou qu'on les compose soi-même, il faut les exposer d'une manière générale, puis les disposer en épisodes (XV,4)

concision des épisodes

Le nœud et le dénouement (chapitre XVI)

J'appelle nœud ce qui a lieu depuis le commencement jusqu'à la fin de la partie de laquelle il résulte que l’on passe du malheur au bonheur, ou du bonheur au malheur; et dénouement, ce qui part du commencement de ce passage jusqu'à la fin de la pièce. (XVI,2)

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