Stratégies de dramatisation

La Poétique (Περὶ Ποιητικῆς)

actions simples et complexes (chapitre X)

selon qu'elle comportent péripétie et/ou reconnaissance

Il faut nécessairement que ces effets soient puisés dans la constitution même de la fable, de façon qu'ils viennent à se produire comme une conséquence vraisemblable ou nécessaire des événements antérieurs ; car il y a une grande différence entre un fait produit à cause de tel autre fait, et un fait produit après tel autre (X,3)

péripétie, reconnaissance, événement pathétique (chapitre XI)

La péripétie est un changement en sens contraire dans les faits qui s'accomplissent (XI,1)

La reconnaissance, c'est, comme son nom l'indique, le passage de l'état d'ignorance à la connaissance, ou bien à un sentiment d'amitié ou de haine entre personnages désignés pour avoir du bonheur ou du malheur. (XI,3)

La plus belle reconnaissance, c'est lorsque les péripéties se produisent simultanément, ce qui arrive dans Oedipe (XI,4)

types de reconnaissances :

provoque la pitié ou la terreur

peut être univoque ou réciproque

L'événement pathétique, c'est une action destructive ou douloureuse; par exemple, les morts qui out lieu manifestement, les souffrances, les blessures et toutes les autres choses de ce genre (XI,10)

Divisions de la tragédie (chapitre XII)

Le prologue est une partie complète en elle-même de la tragédie, qui se place avant l'entrée du choeur (XII,3)

L'épisode est une partie complète en elle-même de la tragédie, placée entre les chants complets du choeur (XII,4)

Le dénouement est une partie complète en elle-même après laquelle il n'y a plus de chant du choeur (XII,5)

Dans la partie chorique, l'entrée est ce qui est dit en premier par le choeur entier; et la station, le chant du choeur, exécuté sans anapeste et sans trochée (XII,6)

Le commos est une lamentation commune au choeur et aux acteurs en scène. (XII,7)

Unité de l'action (chapitre XIII)

Il faut donc que la fable, pour être bien composée, soit simple et non pas double, [...]; et qu'elle passe non pas du malheur au bonheur, mais, au contraire, du bonheur au malheur (XIII,3)

importance du dénouement malheureux

Elle [la double fable] paraît occuper le premier rang, à cause de la faiblesse d'esprit des spectateurs ; car les poètes s'abandonnent, dans leurs créations, au goût et au désir de leurs spectateurs (XIII,8)

une fable double comporte un désastre au milieu et se termine de façon heureuse

tout doit être agencé pour imiter le mouvement de l'esprit

si il y a plusieurs intrigues, elles doivent être agencées pour n'imiter qu'une seule action.

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