Stratégies de dramatisation

La Poétique (Περὶ Ποιητικῆς)

les parties de l'intrigue (chapitre VII)

Une chose parfaite [intrigue] est celle qui a un commencement, un milieu et une fin. Le commencement est ce qui ne vient pas nécessairement après autre chose, mais est tel que, après cela, il est naturel qu'autre chose existe ou se produise ; la fin, c'est cela même qui, au contraire, vient après autre chose par une succession naturelle, ou nécessaire, ou ordinaire, et qui est tel qu'il n'y a plus rien après ; le milieu, c'est cela même qui vient après autre chose, lorsqu'il y a encore autre chose après. (VII,3)

importance de la mise en ordre et de l'étendue

il faut la rendre facile à retenir (VII,4)

pour donner une détermination absolue, je dirai que, si c'est dans une étendue conforme à la vraisemblance ou à la nécessité que l'action se poursuit et qu'il arrive successivement des événements malheureux, puis heureux, ou heureux puis malheureux, il y a juste délimitation de l'étendue (VII,9)

l'unité de l'action (chapitre VIII)

pas le fait d'un seul personnage, mais de la constitution de l'intrigue

que l'on constitue les parties des faits de telle sorte que le déplacement de quelque partie, ou sa suppression, entraîne une modification et un changement dans l'ensemble ; car ce qu'on ajoute ou ce qu'on retranche, sans laisser une trace sensible, n'est pas une partie (intégrante) de cet ensemble (VIII,4)

la vraisemblance et la nécessité (chapitre IX)

l'affaire du poète, ce n'est pas de parler de ce qui est arrivé, mais bien de ce qui aurait pu arriver et des choses possibles, selon la vraisemblance ou la nécessité (IX,1)

Pour la tragédie, les poètes s'emparent des noms de personnages qui ont existé (IX,6) augmente la vraisemblance

le poète doit être nécessairement un faiseur de fables plutôt qu'un faiseur de vers (IX,9) même si il utilise des faits avérés.

Parmi les fables et les actions simples, les plus mauvaises sont les épisodiques ; or j'entends par « fable épisodique» celle où la succession des épisodes ne serait conforme ni à la vraisemblance, ni à la nécessité. (IX,10)

ne pas développer le sujet au delà de l'étendue possible ce qui force de rompre la suite de l'action

Mais comme l'imitation, dans la tragédie, ne porte pas seulement sur une action parfaite, mais encore sur des faits qui excitent la terreur et la pitié, et que ces sentiments naissent surtout lorsque les faits arrivent contre toute attente, et mieux encore lorsqu'ils sont amenés les uns par les autres, car, de cette façon, la surprise est plus vive que s'ils surviennent à l'improviste et par hasard, attendu que, parmi les choses fortuites, celle-là semblent les plus surprenantes qui paraissent produites comme à dessein (IX,11)

la terreur et la pitié favorables à la catharsis

les faits amenés les uns par les autres plus que par le hasard

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