Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude
Paquin, UQÀM |
postmodernité science
à partir des années 1970 :
essor fulgurant de la technoscience
la "Nouvelle Science", la science de la Complexité
remise en cause de la science newtonienne comme seule expression possible de la scientificité
rupture avec le modèle de la causalité linéaire
restriction de l'application des lois de la science newtonienne à l’intérieur des limites d’un cas spécial de la réalité
pour comprendre la réalité scientifiquement dans son ensemble
il faut énormément élargir les cadres de référence et les outils d’analyse
les nouveaux concepts sont :
chaos et bifurcation
le mouvement des systèmes inertes ou vivants auto-organisés n'est pas prévisible sur une longue période de temps
on peut déterminer dans quelles limites le système évoluera, de quelle façon il tendra vers l’état d’équilibre sur l’échelle de temps considérée et estimer la probabilité de chaque bifuraction du système
les probabilités sont des conditions initiales, autrement dit une expression de notre ignorance, une expression de notre manque de connaissance
les conditions initiales ne sont plus représentées par un point dans le temps mais se transforment en une petite région
on obtient ainsi une description non locale du phénomène
catastrophe
la théorie des catastrophes de René Thom consiste à étudier qualitativement la manière dont les solutions de certaines équations différentielles dépendent du nombre de paramètres qu'elles contiennent
il y en a sept pour les équations à quatre paramètres au plus dont les solutions peuvent être représentées par des surfaces : le pli (1), la fronce (2), la queue d'aronde (3), la vague (ombilic hyperbolique, 4), le poil (ou ombilic elliptique, 5), le papillon (6) et le champignon (ombilic parabolique, 7).
ces équations servent à étudier des systèmes pouvant présenter de brusques variations de comportement – des « catastrophes » – qu'on peut aisément détecter sur les surfaces en question. La théorie a été ainsi appliquée dans de nombreux domaines : géologie, mécanique appliquée, hydrodynamique, optique géométrique, physiologie, biologie, linguistique.
logique floue
en logique classique
en logique flouelogique floue est d'ajouter une deuxième dimension à notre valeur, représentant l'indice d'appartenance à cette valeur
on représente les valeurs sur deux axes : l'axe des X représente les valeurs classiques et l'axe des Y représente l'appartenance des valeurs à notre définition. Une valeur de 1 indique une appartenance totale, une valeur de 0 une exclusion totale, les valeurs entre 0 et 1 indiquent une appartenance partielle.
exemple : classification des villes selon leur population: P: petites (0-1000 habitants) M: moyennes(1000-5000 habitants) G: grandes (plus de 5000 habitants)
la logique classique n'utilise que le 0 et le 1 ainsi les villes sont petites, puis moyennes, et enfin grandes
la deuxième figure montre la représentation graphique des trois fonctions d'appartenance Petite, Moyenne et Grande qui permettent de superposer sur des plages de population données les qualificatifs "petite" et "moyenne" ainsi que "moyenne" et "grande".
cette dernière représentation est plus proche du raisonnement humain.
fractale
terme créé par Benoît Mandelbrot en 1974 dans la « théorie de la rugosité » pour désigner des objets dont la structure est invariante par changement d’échelle
courbe ou surface de forme irrégulière ou morcelée qui se crée en suivant des règles déterministes ou stochastiques impliquant une homothétie interne
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