Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude Paquin, UQÀM |
postmodernisme
refus de reconnaissance par les critiques modernistes
expression d’une crise historique et artistique
contestation des normes modernistes
la croyance en une pureté et une spécificité de l’Art
apanage de spécialistes du monde de l’art et d’experts coupés du grand public
la nouveauté
contestation du statut de l'oeuvre d'art
comme une fin en soi
ayant une valeur par soi-même
entité autonome
influence du structuralisme et du poststructuralisme
l’oeuvre est un objet modifiant le contexte dans lequel il s’inscrit
l’oeuvre d’art, comme le signe, change de signification en fonction de la situation
réflexion sur la fiction et les différentes modalités qui président à la construction d’univers fictionnels, de mondes possibles
valeurs individuelles d’appréciation ou de critères esthétiques
multiplicité des interprétations
pluralisme des critères de jugement
chacun est libre de juger des oeuvres selon ses propres critères et selon son bon goût
désacralisation, « massification » de l’art
toucher un public beaucoup plus large
reproduction des oeuvres d’art à grande échelle
l’art cesse d’exister comme oeuvre et devient un produit culturel dont on pourrait jouir :
loisir, divertissement
logique hédoniste : satisfaire les désirs et les besoins de chacun
intégration des oeuvres dans le circuit des institutions publiques et de l’industrie culturelle
boutiques, hôpitaux, bibliothèques, rues et médias (télévision, radio ou panneaux publicitaires)
assumer une vocation sociale
contexte de la guerre au Vietnam
témoignages sociaux
art engagé
disparition des frontières entre les arts
donne lieu à des formes artistiques nouvelles et originales
l’art conceptuel : Joseph Kosuth, One and Three Chairs, 1965
l’Arte Povera : Michelangelo Pistoletto, Venus of the Rags, 1967
le Process Art : Robert Morris Untitled 1967-8
l’Anti-Form : Robert Morris, Wall Hanging, 1969-1970
le Land Art : Robert Smithson, Spiral Jetty, 1970
l’art environnemental : Christo et Jeanne-Claude, Le Pont Neuf enveloppé, 1975-85
le Body Art : Gunther von Hagens, The Skin Man, 1997
la Performance : Marina Abramovich, Imponderabilia, 1977
les classifications traditionnelles perdent leur pertinence
pluralisme
diversité, la profusion de styles, de formes, de pratiques et de démarches artistiques
interdisciplinarité, hybridation, hétérogénéité
utilisation simultanée de moyens d’expression divers : mixmédia, multimédia
intégration des technologies et des médias
citation
utilisation de fragments de ce qui a déjà été fait pour les recomposer et produire ainsi du sens : appropriation
copie, pastiche, référence ironique, imitation, reproduction
effet incongru, cocasse
juxtaposition de styles, d'images ou d'objets disparates
négation de l’intégrité et de l’originalité
L'impureté de Guy Scarpetta, 1985
fragmentation et discontinuité, ambiguïté et simultanéité
spécialement au niveau des récits
sujet
déstructuré, décentré, déshumanisé
le processus prime sur l’objet
définition de l'art
non plus à partir d’un médium ou à partir de la perception d’un matériau
mais en fonction « d’opérations logiques effectuées sur un ensemble de termes culturels, et pour lesquelles tout médium peut être utilisé : photographies, livres, lignes sur le mur, miroirs, ou sculpture elle-même »
art contextuel (Jan Swidzinski, 1976 ; Paul Ardenne, 2002)
une tendance des artistes d'art contemporain à vouloir s'extraire des lieux de l'art et de ses formes traditionnelles pour interagir avec leur environnement social, géographique, politique, etc.
il s'agit alors d'agir au cœur d’un univers concret, « en situation d'intervention, de participation»
tendance qui tend à remettre en cause les notions mêmes d'œuvre, de spectateur, de marché de l'art
art relationnel (Nicolas Bourriaud, 1995)
« L’art est un état de rencontre »
comment la sphère des relations humaines, au même titre que celle de la consommation dans les années 1960, reconfigure les pratiques artistiques et produit des formes originales
œuvre qui "prend pour point de départ théorique et/ou pratique la sphère des rapports humains"
les figures formelles de l'art relationnel sont la collaboration, l'entretien, la manifestation, la modélisation de relations sociales ou la construction d'outils de communication
l’accent est mis sur « l’expérience de la relation sociale », elle peut, ou non, se matérialiser sous forme "d’objets d’art" qui, la plupart du temps, sont à considérer comme des documents a posteriori, des « traces » (au sens de Jacques Derrida) de ces instants de rencontre
oeuvres systèmes invisibles (Fred Forest 2006)
des « champs de forces » en activité
possibilité de connexion avec des forces et des énergies élémentaires qui font de nous-mêmes un champ d’ondes en pulsation continue, décidant d’états particuliers d’être-au-monde
« architecture d’informations, flux spatio-temporel, procès de fréquences électromagnétiques, faisceaux d’ondes, d’origine physique, ou animale, œuvre cognitive et manipulations d’images mentales sans support physique. »
domaine architectual
citation d'éléments provenants du passé dans la libreté la plus extrême
désinvestissement de leur signification historique
refus de la mémoire
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