Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude Paquin, UQÀM |
la tragédie et le dithyrambe dramatique
sommet et fin dernière des instincts esthétiques apollinien et dionysiaque
union mystérieuse
ancêtres et précurseurs
Homère
vieillard rêveur absorbé en lui-même
artiste naïf et apollinien
Archiloque
belliqueux serviteur des muses
innombrable et violentes tribulations
l'esthétique moderne
opposition entre l'artiste «objectif» et l'artiste «subjectif»
triompher du subjectif
délivrer du Moi
imposer le silence à tout vouloir et désir individuel
objectivité
contemplation pure et désintéressée
critique du poète lyrique qui dit toujours je et nous chante toute la gamme de ses passions et de ses convoitises
pourtant Archiloque qui effraie par son cri de haine et de mépris, par les éclats enivrés de sa concupiscence est vénéré
explication
le poète lyrique [qui unit la musique et le texte] est un artiste dionysiaque
il commence par s'identifier à l'Unité primitive, à sa douleur, à sa contradiction [désaississement]
phénomène dionysiaque : dépouillement de la subjectivité, union au coeur du monde
il reproduit ensuite l'image de cette Unité primitive sous forme musicale
la musique comme réplique et deuxième épreuve de l'univers [mimesis]
ensuite sous l'influence du rêve apollinien, cette musique prend la fome visible d'un rêve symbolique
image qui concrétise la douleur originelle en même temps que le plaisir originel de l'apparence
1) la musique reflet de la douleur originelle sans aucune image ou concept [pas de représentation]
2) rédemption de cette douleur s'opère dans l'apparence, deuxième reflet dans le symbole isolé ou l'exemple
différence des images
l'artiste plastique et le poète épique
contemplation pure des images, plaisir rêveur de l'apparence
miroir de l'apparence l'empêche de s'identifier et de se confondre avec les figures qu'il a créées
musicien dionysiaque
ne fait appel à aucune image
état mystique de dépouillement de soi et d'unité avec le tout
germination d'un monde d'image et de symboles
qui diffèrent du monde de l'artiste plastique par la teinte, la causalité et par la mobilité
les images sont des projections diverses de lui-même
pas le je de l'homme éveillé, réel et empirique
le je qui repose sur le fondement même des choses
percer les images diverses pour plonger le regard dans le tréfonds des choses
critique de Schopenhauer
le lyrisme comme art partiel dont l'essentiel consiste dans un singulier de volonté et de comtemplation pure
critique : l'individu qui poursuit ses fins égoïstes n'est pas un artiste
l'artiste
le sujet délivré de son vouloir individuel
médium grâce auquel le seul Sujet vraiment existant fête sa rédemption dans l'apparence
l'artiste originel de l'univers
la comédie de l'art
ne nous concerne pas
ne se propose pas de nous amender ou de nous cultiver
nous ne sommes pas les véritables créateurs
nous sommes des images et des projections esthétiques du véritable créateur de ce monde d'art
l'existence et le monde ne sont justifiés que dans la mesure où ils sont un phénomène esthétique
tout notre savoir esthétique n'est qu'illusion
ne nous permet pas de nous unir, de nous identifier avec cet être, seul auteur et seul spectateur de cette comédie
nécessité dans l'acte de création d'une fusion du génie [de l'artiste] avec l'artiste originel de l'univers pour pressentir l'essence éternelle de l'art
Richard Wagner La Walkyrie (Die Walküre) 1856
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