Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude
Paquin, UQÀM |
deux moitiés de la vie
le rêve : plaisir profond et contemplatif
apparaît comme infiniment privilégiée en importance et en dignité, la seule digne d'être vécue
la veille : importunité de la vie quotidienne
l'apparence
nous ne sommes que l'apparence du fonds mystérieux de notre être
instincts esthétiques tout-puissants, fervente aspiration à l'apparence, désir primitif
hypothèse métaphysique
l'Être vrai et l'Unité primitive qui est douleur éternelle et contradiction
ont besoin de la vision ravissante, de l'apparence délicieuse
pour se justifier perpétuellement
et
l'apparence dont nous sommes faits, c'est le Non-Être véritable
le devenir perpétuel dans le temps, l'espace et la causalité
la réalité empirique
l'apparence de l'apparence
si nous concevons notre existence empirique et celle du monde comme une représentation de l'Unité primitive, le rêve nous semblera être l'apparence de l'apparence
la Transfiguration de Raphaël (commencé en 1518 et resté inachevé) :
assemble en une scène unique deux épisodes que l’on représentait jusque là dissociés : la transfiguration du Christ sur le mont Tabor et la guérison d’un jeune possédé qui suit immédiatement dans le texte de Matthieu (XIV)
composition qui unit presque sans transition l’agitation démoniaque et l’épiphanie du divin.
dégradation de l'apparence dans l'apparence
procédé essentiel de l'artiste «naïf» et de la civilisation apollinienne
partie inférieure du tableau
l'enfant possédé
les porteurs au désespoir
les disciples éperdus et anxieux
[les acteurs de la scène de la première apparence sont aveugles parce qu'ils sont prisonniers de cette première apparence]
reflet de l'éternelle douleur originelle, le fonds unique de l'univers
la double et mutuelle nécessité
reflet de l'éternelle contradiction, mère des choses
haut symbolisme de l'art
monde apollinien de la beauté
fondement souterrain, sagesse terrible du Silène (satyre, père adoptif et précepteur de Dionysos, personnifiant l'Ivresse)
rédemption par l'apparence
Apollon divinisation du principe d'individuation (le principe de la raison suffisante)
finalité de l'Unité primitive (le chaos antérieur à tout cosmos)
le monde de la douleur est nécessaire
pour que l'individu enfante la vision rédemptrice
et plongé dans la contemplation, demeure paisible dans sa barque oscillante en pleine mer
la mesure
le respect des limites de l'individualité
Apollon, divinité éthique
garder la mesure : se connaître soi-même
nécessité esthétique du beau : Rien de trop !
orgueil et démesure considérés
comme des démons hostiles à l'époque apollinienne
comme des qualités inhérentes à l'âge des Titans et au monde extra apollinien : barbare
Apollon ne peut vivre sans Dionysos !
le Grec apollinien sentait que son existence reposait sur un mystérieux fondement de douleur et de connaissance
artiste dionysien
musique extatique, mélodies magiques et prenantes, cris perçants
expression de la démesure de la nature
dans le plaisir, dans la douleur et dans la connaissance
artiste apollinien
monde bâti sur l'apparence et la mesure, clos de digues artificielles
psalmodie accompagnée du son immatériel de la harpe
états dionysiaques
oubli total des lois apolliniennes de la mesure
la démesure se révèle comme la vérité
l'État dorien et l'art dorique rampart apollinien,
éducation belliqueuse
Constitution politique cruelle et impitoyable
résistance opiniâtre à l'essence du dionysisme
lutte des deux principes antagonistes
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