Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques

Le corps machine

 

René Descartes (1596-1650)

mathématicien, physicien et philosophe français

considéré comme l'un des fondateurs de la philosophie moderne

rupture par rapport à la scolastique enseignée dans l'Université

le Cogito: cogito, ergo sum, « je pense donc je suis »

tout part de ma pensée : ma réalité la plus certaine et la plus immédiate consiste dans cette conscience de ma réalité pensante

en physique, il est considéré comme le fondateur du mécanisme, et en mathématiques, de la géométrie analytique

psychologie rationnelle : dualisme entre l'esprit et le corps

théoricien, l'expérimentation n'est jamais pour lui un moyen de chercher, mais une manière de confirmer la théorie et, pour ce faire, il se contente souvent d'en appeler à des expériences faites par d'autres.

 

L'ingénieur français Salomon de Caus (1576-1625) descrit les premières machines à programme, étape capitale dans l'histoire des techniques ; ces dispositifs permettaient la commande automatique par tambour d'un flux d'air et d'eau.

Descartes, qui visite, en 1630, les jardins de nos rois, pense que le corps n'est qu'une machine où Dieu met tout exprès « les pièces requises pour qu'il marche, mange, respire et imite toutes nos fonctions ».

À l'image de la montre, le corps est conçu comme une machine régulée, un automate

Une théorie cohérente réduit donc les éléments du corps de l'homme et des animaux aux pièces d'une machine qu'il va falloir reconstruire.

Les nerfs seront comparés aux tuyaux d'une machine, les muscles « aux divers engins qui servent à (la) mouvoir », la respiration et les autres fonctions « aux mouvements d'une horloge ou d'un moulin »...

Les stimulis sont amenés par les organes sensoriels à l'epiphysis (glande pinéale) dans le cerveau et de là à l'esprit immatériel.

La chose pensante est vue comme une substance immatérielle et inétendue, distincte de la machine du corps humain.

Descartes dessinera « une perdrix artificielle » qu'un épagneul fait lever, et imaginera une femme automate, Francine, qui ne sera jamais construite.

L'Animal-machine est une hypothèse éthologique issue du mouvement mécaniste initié par René Descartes.

les animaux sont des machines au sens premier du terme, sans conscience ni pensée.

leurs cris et gémissements seraient le reflet de dysfonctionnements dans les « rouages »

les animaux obéissent à leurs pulsions, et donc au principe de causalité : en effet, tel stimuli extérieur (par exemple l'odeur d'un prédateur) entraîne chez l'animal telle réponse comportementale prévisible (la fuite)

Descartes affirme que l'on pourra un jour créer une machine qui soit indifférenciable d'un animal

De nos jours, les progrès de la robotique permettent de se rapprocher de cette machine-animal

Cependant, les recherches actuelles sur le comportement des animaux (par exemple, les Bonobos) semblent montrer que ceux-ci auraient une certaine forme de pensée, et donc ne pourraient jamais être fidèlement reproduis par une machine

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