Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques

Post-humanisme

 

courant de pensée né à la fin du 20e siècle

traite du rapport de l'humain aux technologies (biotechnologies incluses) et du changement radical et inéluctable que cette relation a provoqué ou risque de provoquer dans l'avenir

«  le développement des technosciences imposait d'envisager un nouveau système de valeurs accompagnant la production d'êtres nouveaux et légitimant le pouvoir de ceux qui bénéficieront des technologies d'augmentation de l'être humain  »

Peter Sloterdijk (1999)

la science serait capable de modifier la condition humaine (par le génie génétique par exemple) au point que l'humanité serait à un tournant radical de son histoire, voire à la fin de son histoire

dénonciation d'un « biocentrisme » : rupture du lien symbiotique de l'homme avec la nature vivante

l'espèce humaine perd son privilège au profit d'individus inédits, façonnés par les technologies : cyborgs, clones, robots, tous les objets intelligents

«  Le pouce qui serre ce livre, l'œil qui lit cette phrase, seront demain bioniques à un taux qu'il ne tiendra qu'à vous de décider. L'immortalité vous est promise pour peu que, désireux d'augmenter la longévité banale de 175 ans qui vous attend, vous décidiez de télécharger votre cerveau sur ordinateur et de cryogéniser tout ou partie de votre corps. Le post-humain que vous devenez vivra dans une post-réalité et devra négocier ses post-relations et son post-psychisme avec une subtilité dont son ancêtre du 20e siècle n'aura connu que les prémices.  »

Dominique Babin (2004) Manuel d'usage et d'entretien du post-humain

 

« La plasticité intégrale de l’homme, n’ayant pour limites que celles de la physique et de la biologie elles-mêmes »

Mark Hunyadi (2004), Je est un clone. L’éthique à l’épreuve des biotechnologies p. 24

« L'amélioration du corps »  par le génie-génétique, la pharmacologie, les biotechnologies, les nanotechnologies

 

« Dans le posthumain, écrit-elle, il n’y a pas de différences essentielles ou de démarcations absolues entre l’existence corporelle et la simulation informatique, la machine cybernétique et l’organisme biologique, la finalité du robot et les aspirations humaines » Katherine Hayles, 1999, How we became posthuman, Virtual bodies in Cybernetics, Literature and Informatics, p. 2. 

 

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