Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques

cybernétique de second ordre

 

prend forme à partir de 1950-1953

Transactions of the 6th Conference on Cybernetics

Heinz von Foerster (1911 - 2002)

formalisée comme telle dans les années 1980

 

système ouvert


concept développé par Ludwig von Bertalanffy (1901 - 1972)

General System Theory

échange de la matière, de l'énergie et de l'information avec son environnement

cherche de la nourriture dans l'environnement, la transforme pour assimiler les composants utiles à son existence, rejet des éléments inutiles

autonomie

 

autoréférence

la cybernétique de premier ordre

cybernétique des systèmes observés (first-order cybernetics)

gouvernement d'un système depuis ce qui lui est extérieur

le contrôle repose sur le contrôle de ses entrées à partir de ses sorties : le feed back

hétéroréférenciation aussi bien assimilatrice qu'accommodatrice

par extension les théories du contrôle sont appliquées aux comportements des organismes vivants

la cybernétique de second ordre

cybernétique des systèmes observants (second-order cybernetics)

ne prendre en compte que le jeu des sorties exercées sur ses entrées, fussent-elles intégrés cognitivement s'avère insuffisant

prise en compte de l'observateur inclus dans le processus d'observation

l’observateur s’inclut lui-même dans le système observé

importance de l’observation : non seulement les systèmes peuvent être observés mais ils peuvent aussi observer

influence de la phénoménologie

prendre en compte ce que le système vivant et connaissant peut exercer de contrôle sur lui-même

les systèmes vivants ont davantage de capacité d’auto organisation que les autres systèmes

 

désordre

la cybernétique de premier ordre

comment se maintient un certain équillibre

les systèmes humains comme ayant seulement une tendance à l’homéostasie

la cybernétique de second ordre

étudie les systèmes dynamiques dont les systèmes bio-cognitifs : vivants

considérés comme étant en évolution, constamment en mouvement et influencés par les autres systèmes avec qui ils sont en interaction

les systèmes humains comme ayant des potentialités évolutives dans des directions imprévisibles

comment un nouvel équillibre peut émerger d'une situation de déséquillibre

ce n’est plus l’ordre qui constitue la norme mais le désordre

la crise n’est plus perçue comme une dégradation

processus qui permet à un système de croître et de s’adapter

dans un système vivant, la régularité et l’absence de changement sont le résultat d’une activité

plus un système est autonome moins son comportement est prévisible

 

 

         

le psychiatre William Ross Ashby (1903 - 1972) et les biologistes Humberto Maturana (1928 - ) et Francisco Varela (1946 – 2001)

étude comment les systèmes évoluent et créent des nouvelles structures (morphogenèse)

Ashby parle d'auto-organisation, Varela d'autopoïèse

travaux sur les structures dissipatives par Ilya Prigogine (1917 - 2003)

montre que contrairement à ce que l’on croyait, dans certaines conditions, en s’éloignant de son point d’équilibre, le système ne va pas vers sa mort ou son éclatement mais vers la création d’un nouvel ordre, d’un nouvel état d’équilibre

les situations extrêmes recèlent la possibilité de créer une nouvelle structure

possibilité de recréer du vivant, de l’organiser là où il n’y avait plus que du chaos

influence

il s'agit pour von Foerster « de rétablir la marge d'autodétermination de tout système cognitif. Un tel système ne serait pas ce que l'environnement fait de lui, il serait ce qu'il fait de ce que l'environnement fait de lui »

les objets et les événements de l'environnement n'ont pas d'existence intrinsèque: ils n'existent pas de manière indépendante de l'observateur qui les perçoit et qui s'en donne des représentations

de par son impossible absence du site et du processus de l'observation, l'observateur humain affecte les conditions de l'observation tout autant qu'il marque de son empreinte, à travers l'usage du langage, la formulation de ses descriptions

usage des «concepts de second ordre» (c'est-à-dire ceux construits avec le préfixe «auto» comme auto-organisation, auto-production, auto-réplication, auto-régulation)

chercher à questionner les postulats sous-jacents de la science contemporaine

systèmes invisibles de croyances enchevêtrés dans la construction même des problèmes que la science cherche à résoudre

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