Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude Paquin, UQÀM |
mot apparu dans la 2e moitié du 20e siècle, découle de la Théorie des systèmes
Ludwig von Bertalanffy, dans General System Theory (1968) théorise le fonctionnement global des systèmes biologiques
instituée en discipline scientifique autonome depuis la fin des années 1970
Jean-Louis Le Moigne (1931 - ) La théorie du système général. Théorie de la modélisation (1977) |
domaine d'application
la notion de système s'applique à tout processus, qu'il soit physique, économique ou social
par exemple, une entreprise ou chacune des parties qui la compose (division, service, atelier,...) peuvent être considérées comme un système
sources
la cybernétique
expérience modélisatrice des systèmes artificiels et des systèmes vivants
issue de pratiques des sciences de la vie et des sciences de l'ingénierie
le structuralisme
expérience modélisatrice issue de pratiques des sciences de l'homme et de la société
anthropologie, psychosociologie,psychologie cognitive, linguistique et économique
concept d'organisation
≠ réduction de l'étude d'un système
à celle de l'hypothétique et invariante structure qui assurerait et expliquerait ses fonctionnements et ses comportements synchroniques (les fonctionnalismes)
à la théorisation des transformations morphologiques internes proposant des interprétations diachroniques (les historicismes)
enrichir l'étude par la conjonction délibérée et permanente de ces deux problématiques analytiques habituellement antagonistes :
l'étude du fonctionnement d'un système est indissociable de celle de ses transformations
réciproquement c'est en fonctionnant (ou en agissant) qu'il se transforme (ou apprend) et c'est en se transformant (ou en apprenant) qu'il fonctionne (ou qu'il agit)
définition en 1968 par Jean Piaget (1896 - 1980) : « Une structure est un système de transformation autonome »
méthode de la modélisation
concept de simulation ou de modèle
construction de représentations formelles de phénomènes projets ou objets que l'on perçoit complexes
non réductibles a priori à une hypothétique explication
on peut modéliser la complexité d'un système par la variété des états différents que ce système est susceptible de prendre
la modélisation ne repose pas sur une prémisse ontologique
ces connaissances ne sont accessibles que par les représentations que nous en construisons
ces représentations sont elles-mêmes ces connaissances
pas de réalité ultime, ne reflètent pas la vérité suprême, voilée et inaccessible
la schématisation comme moyen de connaissance
utilisation du langage graphique
schémas, organigrammes (flow chart), graphes, «cartes», etc.
modèles de compréhension
anticipation de leurs conséquences enchevêtrées
modèles d'action
dynamiques
quantifiés
opérables sur ordinateur et débouchant sur la simulation
pour constituer un schéma correct d'un organisme
définir avec soin à quel niveau d'observation on se propose de l'étudier
énoncer les caractères généraux des éléments interconnectés
le modèle est un outil qui ne doit pas être confondu avec le réel, car « la carte n’est pas le territoire » (Alfred Korzybski 1879 - 1950)
le monde observé ne saurait être mis en équations ou décrit complètement
établissement d'analogies
un schéma particulier peut être commun à plusieurs types physiques d'organismes distincts
un système plus simple considéré comme un modèle simulant un système plus complexe
par ex.: le fonctionnement d'une machine à calculer et un système économique
permet des prédictions
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