initié vers la fin des années 1960
courant de désillusion
critique virulente de la modernité
idées à la base de la science moderne : la rationalité, l'ordre, le réalisme ou la vérité
réaction au structuralisme
contre le formalisme intellectuel et dogmatique
donner à voir la diversité, multiplication des points de vue, impossible clôture de leur sens, par la remise en cause des notions de réalité, de vérité et d'universalité
questionner sans cesse l'autorité investie dans nos catégories, nos champs et nos discilplines
démarche réflexive, questionner nos hypothèses implicites et énoncer notre positionnement
retour à Saussure, nous interprétons un mot par rapport à son contexte, par différence
théoriciens du discours comme Michel Foucault, Jacques Lacan, Louis Althusser et Jacques Derrida
pas de reconnaissance comme telle en France
paradigme qui a commencé dans des départements américains de la critique littéraire (années 1970) pour être ensuite repris par des théoriciens en Europe, notamment en sciences sociales et culturelles allemandes
se caractérise toujours par un flou nonnégligeable
"je vois bien que derrière ce qu'on a appelé le structuralisme il y avait un certain problème qui était en gros celui du sujet et de la refonte du sujet, autant je ne vois pas, chez ceux qu'on appelle les postmodernes et les poststructuralistes, quel est le type de problèmes qui leur serait commun." (Foucault, Dits et écrits : 1266) »
problématisation de la notion de discours
vis-à-vis des traditions plus anciennes de l’herméneutique ou de l’interactionnisme
critique du sujet parlant et du sens immédiat
-> faire voir comment le langage entretient des liens avec les institutions et le pouvoir
décloisonnement et dé-hiérarchisation entre les espaces de l’art légitime et de la culture de masse
problématisation de l’authenticité de l’oeuvre et remise en question de sa « profondeur » (sens, unité, idée)
décentrement d’un jeu artistique qui se veut de plus en plus réflexif
perte du sens historique
Jean-François Lyotard (1979) La Condition postmoderne
crise des grands récits à travers lesquels les sociétés de l’Occident parviendraient à définir leur place dans une histoire linéaire et téléologique
comment les textes eux-mêmes subvertissent le projet structuraliste en résistant à l'ordre et à la systématisation
rejet de l'idée que les textes ont une essence unique
théorisation de problèmes accompagnant l’avènement de la postmodernité
débat sur "la mort du sujet"
posture "antihumaniste"
le "déconstructivisme", la "biopolitique" et le "culturalisme", privilégient l'analyse de la "matérialité" des formes symboliques et considèrent le sujet comme imbriqué dans des matrices de pouvoir social et historique
contingence des processus sociaux et le perspectivisme dans la production de la connaissance
« crise de la représentation » (aux deux sens esthétique et politique)
a) la critique du sujet parlant souverain
dont la capacité d’action, de parole et de décision est désormais en jeu.
b) le privilège accordé à la matérialité langagière et discursive
c) la non-clôture et l’hétérogénéité des terrains symbolique et social
d) la mise en cause des modèles postulant la transparence du monde
e) la critique d’un sens profond, d’une rationalité latente ou encore d’une réalité objective cachée derrière les signes
f) une certaine réflexivité du travail théorique
critique de la pensée essentialiste et totalisante
existence de réalités immuables
(ce que les américains qualifient souvent de « moderniste »)
tendances théoriques
études culturelles
lectures déconstructivistes
identités sexuelles hybrides (queer studies)
postcolonialisme
déconstructionisme féministe
-> faire entendre les points de vue de la femme, du genre, de la race, de l'ethnie
réf. : BELSEY, C. (2002), Poststructuralism, A very short introduction, Oxford University Press.