Méthodologie de la recherche création

modélisation systémique

définition

processus technique qui repose sur un raisonnement analogique

permet de représenter, dans un but de connaissance et d’action

au lieu d'analyser (positivisme)

concevoir, puis dessiner une image à la ressemblance de l'objet

de la façon la plus précise possible

"Personne n'a jamais vu un système: c'est un concept fantôme"

Morin (1977), La nature de la nature p.141.

« Modéliser c'est à la fois identifier et formuler quelques problèmes en construisant des énoncés, et chercher à résoudre ces problèmes en raisonnant par des simulations. »

Le Moigne, J.-L. (1999). La modélisation des systèmes complexes, Dunod. Paris, p.15

représenter pour comprendre

tout en sachant qu'une fidélité absolue au réel est impossible

«La modélisation se construit comme un point de vue pris sur le réel, à partir duquel un travail de mise en ordre, partiel et continuellement remaniable, peut être mis en oeuvre.»

Le Moigne, J. L., et Morin E. (2007). Intelligence de la complexité : épistémologie et pragmatique : colloque de Cerisy. La Tour d'Aigues: Editions de l'Aube p.22

la mise en ordre peut être continuellement améliorée, corrigée pour coller d'avantage au réel

pas de modèle unique pour représenter un système

«art aléatoire et incertain, riche et complexe dont l'idéal est de concevoir les interactions, interférences et enchevêtrements polysystémiques»

Morin (1977) p.141

autant de modèles qu'il y aurait d'observateurs/concepteurs

fonde son originalité sur sa capacité à respecter la dialectique constitutive de toute complexité

devenir en fonctionnant et fonctionner en devenant, en maintenant son identité

niveaux d'analogie

1) la métaphore «figure par laquelle la signification naturelle d'un mot est changée en une autre; comparaison abrégée»

comparer un système à un autre système plus connu du public auquel on s'adresse afin d'en améliorer la compréhension

établir une correspondance souvent toute extérieure entre deux séries de phénomènes différents ou deux systèmes de nature différente

dangereuse parce qu'elle se fonde sur l'apparence

précieuse parce qu'elle stimule l'imagination et facilitant la création de nouveaux modèles

conserver à l'esprit le risque de l'approche réductionniste

génère toujours une "intuition partielle"

met en valeur un aspect particulier tout en en omettant d'autres

2) l'homomorphisme vient du grec homos qui signifie semblable et morphê qui signifie forme

établir une correspondance entre quelques traits du système étudié et les traits d'un modèle théorique ou d'un système concret plus simple ou plus commodément étudiable (que l'on appelle alors modèle réduit)

par des observations effectuées sur ce second système, il est possible de prévoir certains aspects du comportement du premier

3) l'isomorphisme vient du grec isos qui signifie égal

établir une correspondance entre tous les traits de l'objet étudié et ceux du modèle, rien ne devant être oublié

concevable pour des systèmes compliqués

impossible pour les systèmes complexes

nous oblige à accepter l'imperfection du modèle homomorphe

condition nécessaire de tout accès à la connaissance

la représentation graphique

permet une appréhension globale et rapide du système représenté

contient une forte densité d'informations dans un espace limité (économie de moyens),

monosémique et semi-formelle (faible variabilité d'interprétation)

bonne capacité heuristique (notamment dans un travail de groupe)

construction du modèle

le modèle construit doit être isomorphe du Système Général

selon La théorie du Système Général de Le Moigne

tous les éléments constitutifs du Système Général devront se retrouver dans le modèle

modèle homomorphe du phénomène à représenter

=» ne représentera que partiellement la réalité

Le processus de systémographie ou de modélisation systémique
(Le Moigne 1977 p.80)

représentation d'un phénomène perçu complexe en posant les 4 questions inséparables :

- il fait quoi ?

- dans quoi ?

- pour quoi ?

- devenant quoi ?

étapes

subjectivité

l'action de modéliser n'est pas neutre

la connaissance du phénomène est construite à partir d'informations crées artificiellement et délibérément par le modélisateur

intrication du modélisateur et du modèle

nécessité pour le modélisateur d'expliciter ses intentions et finalités propres en plus des finalités qu'il attribue à l'objet modélisé

son intervention sur le phénomène à modéliser n'est pas neutre

en décrivant ce qu'il connaît du monde, le chercheur modifie le monde qu'il connaît

en changeant cette réalité dans laquelle il vit, il évolue lui-même

la modélisation se situe dans le prolongement du paradigme constructiviste

droit à l'imagination, la liberté du modélisateur n'est contrainte par nulle règle, elle est imprescriptible.

projectivité et créativité

le modélisateur se projette dans l'environnement et imagine les projets du phénomène qu'il étudie

critique

la systémique apporte une réponse au réductionnisme cartésien en redonnant sa place au tout

-> réduction inverse, le holisme est une réduction au tout

ignore les parties en tant que parties,

les contraintes, inhibitions et transformations qu'elles subissent

aveugle aux antagonismes que produit l'organisation du tout

dans la pensée complexe décrite par Morin, c'est l'articulation, le lien entre le tout et les parties qui est central

petit lexique des termes de la complexité

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