Rhétorique des médias interactifs

précurseur

Dans les années 1950, le cinéaste Morton Heilig cherche à développer une machine à réalité qui pourrait simuler la richesse sensorielle de la vie.

Il avance l'idée que le contrôle de la stimulation multisensorielle des spectateurs, peut leur donner l’illusion et la sensation d’une expérience personnelle, " comme s’ils y étaient ".

Heilig est inspiré par d’autres tentatives en ce sens: le Cinerama, dont l’écran dépasse le champ de vision, et le Cinéma 3D, qui donne une illusion de profondeur une fois qu'on le regarde avec des lunettes de carton, verte d’un côté et rouge de l’autre.

Pour Hellig, l'extension logique du cinéma, c'est d'immerger les spectateurs dans un univers fabriqué qui stimulerait tous leurs sens. Il était convaincu qu’en élargissant les stimulations sensorielles du cinéma (la vision et l’audition) aux autres sens — goût, toucher et odorat —, il parviendrait à décontextualiser la salle de cinéma pour transporter les spectateurs dans un monde « virtuel ». Il nomme ce cinéma du futur le théâtre expérientiel.

En 1962, il expose une étrange machine qui ressemblait aux visionneuses à péage que l’on retrouve dans les parcs d’amusements et les arcades. Appelée Sensorama, cette machine propulsait les spectateurs dans une excursion multisensorielle sur une motocyclette zigzaguant au travers des rues de Brooklyn. Le spectateur pouvait sentir l’odeur des pizzas, le gaz d’échappement des voitures, etc.

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