la subjectivité produite par l'activité artistique activité artistique conduite esthétique (Schaeffer 1996) et expressive tisse des liens complexes entre l'individu, la société et l'histoire autant les conditions d'émergence de l'oeuvre d'art que son appréciation sont liées à la subjectivité relation à l'individu, à l'objet et à l'expérience instrumental ou constitutif l'art comme mode d'expression, comme langage transmission, traduction, communication subjectivité de l'artiste vision du monde questionner ou comprendre le réel, l'imaginaire, le présent, le passé provient de l'inconscient dépôts d’expériences affectives inconscientes non traités des fantasmes et résidus affectifs du sujet et du groupe social le rêve comme source de l'imagination créative passe par le corps, la parole transformation esthétique, déplacement symbolique, mise en scène subjectivité du spectateur l'art comme activité produisant de la subjectivité interaction avec l'environnement, les objets et les êtres échanges de subjectivité rapport dynamique le spectateur devient un sujet au sens actif du terme pas un simple décodeur dont la tache se limite au déchiffrage des codes et indices préenregistrés participe à la production d’un sens qui n’est pas entièrement décidé d’avance interlocuteur dont l’apport actif établit un « dialogue » certes virtuel, mais non moins essentiel au fonctionnement de l’oeuvre création d'un espace subjectif chacun modifie cet espace qui le modifie en retour construction psychique de soi et de son lien au monde formation d’une réalité subjective -> symbole production de repères et de codages spécifiques qui permettent aux hommes d’organiser leur propre subjectivité expérience partagée établissement de liens de reconnaissance à travers la culture création ou renforcement d'alliances groupales identitaires et identificatoires Deleuze et Guattari la pratique artistique dessine des cartographies existentielles où sont attribuées à la subjectivité et à la socialité de nouveaux repères, de nouvelles coordonnées, des possibilités de fuite dans Qu’est-ce que la philosophie ? Deleuze et Guattari définissent l’art comme un « être de sensation », et l’artiste comme un producteur d’affects et de percepts a un impact dans le domaine du sensible des percepts inventés par l'artiste (le romancier ou le peintre) ce qui reste des sensations inventées par l'artiste une fois que celui-ci a disparu « un ensemble de perceptions et de sensations qui survit à ceux qui les éprouvent. » des affects créés par le musicien « des devenirs qui débordent celui qui passe par eux » et qui excèdent ses forces a une prise directe sur la production d’univers de valeurs d’univers de référence de foyers de subjectivation modèle processuel au même titre que les machines sociales, les machines technologiques d’information ou de communication les machines esthétiques sont productives de mutation de la subjectivité, par extraction de percepts et d’affects déterritorialisés, d’affects mutants résistance au réductionnisme dominant de la subjectivité l'art un phénomène de résidualité revenir au point d’émergence de la production de subjectivité pour les artistes, pour la collectivité… les machines esthétiques dépassent l’organe renvoient à un corps sans organe qui est son énonciateur de référence énonciateur non individué l’oeuvre dans un rapport d’autopoïèse pas déjà là pour livrer un message mais pour donner le témoignage d’un processus d’autoproduction de subjectivité |