Colloque Pionniers-innovation création-média
Louis-Claude Paquin, École des médias, UQÀM

la subjectivité produite par l'activité artistique

activité artistique

conduite esthétique (Schaeffer 1996) et expressive

tisse des liens complexes entre l'individu, la société et l'histoire

autant les conditions d'émergence de l'oeuvre d'art que son appréciation sont liées à la subjectivité

relation à l'individu, à l'objet et à l'expérience

instrumental ou constitutif

l'art comme mode d'expression, comme langage

transmission, traduction, communication

subjectivité de l'artiste

vision du monde

questionner ou comprendre le réel, l'imaginaire, le présent, le passé

provient de l'inconscient

dépôts

d’expériences affectives inconscientes non traités

des fantasmes et résidus affectifs

du sujet et du groupe social

le rêve comme source de l'imagination créative

passe par le corps, la parole

transformation esthétique, déplacement symbolique, mise en scène

subjectivité du spectateur

l'art comme activité produisant de la subjectivité

interaction avec l'environnement, les objets et les êtres

échanges de subjectivité

rapport dynamique

le spectateur devient un sujet au sens actif du terme

pas un simple décodeur dont la tache se limite au déchiffrage des codes et indices préenregistrés

participe à la production d’un sens qui n’est pas entièrement décidé d’avance

interlocuteur dont l’apport actif établit un « dialogue » certes virtuel, mais non moins essentiel au fonctionnement de l’oeuvre

création d'un espace subjectif

chacun modifie cet espace qui le modifie en retour

construction psychique de soi et de son lien au monde

formation d’une réalité subjective -> symbole

production de repères et de codages spécifiques qui permettent aux hommes d’organiser leur propre subjectivité

expérience partagée

établissement de liens de reconnaissance à travers la culture

création ou renforcement d'alliances groupales identitaires et identificatoires

Deleuze et Guattari

la pratique artistique

dessine des cartographies existentielles où sont attribuées à la subjectivité et à la socialité

de nouveaux repères, de nouvelles coordonnées, des possibilités de fuite

dans Qu’est-ce que la philosophie ? Deleuze et Guattari définissent l’art comme un « être de sensation », et l’artiste comme un producteur d’affects et de percepts

a un impact dans le domaine

du sensible

des percepts

inventés par l'artiste (le romancier ou le peintre)

ce qui reste des sensations inventées par l'artiste une fois que celui-ci a disparu

« un ensemble de perceptions et de sensations qui survit à ceux qui les éprouvent. »

des affects

créés par le musicien

« des devenirs qui débordent celui qui passe par eux » et qui excèdent ses forces

a une prise directe sur la production

d’univers de valeurs

d’univers de référence

de foyers de subjectivation

modèle processuel

au même titre que les machines sociales, les machines technologiques d’information ou de communication

les machines esthétiques sont productives de mutation de la subjectivité, par extraction de percepts et d’affects déterritorialisés, d’affects mutants

résistance au réductionnisme dominant de la subjectivité

l'art un phénomène de résidualité

revenir au point d’émergence de la production de subjectivité pour les artistes, pour la collectivité…

les machines esthétiques

dépassent l’organe

renvoient à un corps sans organe qui est son énonciateur de référence

énonciateur non individué

l’oeuvre

dans un rapport d’autopoïèse

pas déjà là pour livrer un message

mais pour donner le témoignage d’un processus d’autoproduction de subjectivité

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