Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude Paquin, UQÀM |
la chrétienté
image
inscription de l'image dans le champ du sacré :
« L'origine de l'image est divine, parce que l'image originaire est divine. Image invisible, mais image suprême, modèle de toute image. L'image est au commencement, car au commencement était le verbe et le verbe est image de Dieu ».
le verbe est image du père
« le Fils et le Père ont de toute éternité une relation naturelle et réelle où se définit l'idée d'image naturelle. »
M.-J. Mondzain, 1997, Image, icône, économie : Les Sources byzantines de l'imaginaire contemporain, Seuil.
pas fonction de signe référentiel
pas dans le sens de la relation de la copie à son modèle
l'écart entre tout modèle et sa représentation dans un signe ne la concerne pas.
-> dans le sens où il procède du père, par son incarnation il révèle la présence de l'invisible modèle
« qui m'a vu a vu le père » (Jean, XIV, 9)
icône
du grec εικόνα (eikona « petite image »)
signifie image ou ressemblance
retenu par la tradition byzantine pour désigner l'image artificielle des « images naturelles » que sont le christ, la vierge et les saints
pas l'imitation d'un modèle mais symbole
transfiguration de la relation entre Dieu et le verbe, entre Dieu et ceux qui sont « à son image »
se multiplient aux VIe et VIIe siècles
les empereurs iconoclastes
à Byzance, aux VIIIe et IXe siècle,
s'élevent contre le culte excessif dont elles sont l'objet
ordonnent leur destruction et leur interdiction
l'accusation d'idolâtrie portée contre le culte de l'icône
privilégient la fonction de signe des images religieuses
des représentations donnant l'illusion de la présence
au dépens de leur fonction de symbole de l'invisible
« Tandis que l'icône s'efface pour révéler la présence du modèle divin, l'image, en revanche, témoigne tout autant de la présence et de l'absence de l'original. »
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