Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques | Louis-Claude
Paquin, UQÀM |
17e siècle
conservation du contrôle normatif de la Renaissance
nouvelle fontion de l'esthétique dans les structures du pouvoir
sous Louis XIV, les artistes sont au service des institutions du pouvoir.
État absolutiste : mainmise sur l'expression symbolique.
la grandeur, la perfection, l'absolutisme du roi sont mis en place par la représentation.
fonction constructive de la représentation ; génération d'un monde d'esthétique politique
classicisme
caractère conventionnel des règles symboliques et du rôle des définitions
naissance d'un système de codification dans tous les domaines symboliques liés entre eux jusqu'à créer une fiction d'ensemble.
Nicolas Poussin Eliézer et Rébecca - peint pour Pointel (1648)
résistance
les jansénistes expriment un profond scepticisme face à la fonction de représentation du langage Descartes met en doute la représentation mimétique de la réalité, la remplace par la méthode scientifique
la peinture Hollandaise avec la volonté reproduire avec exactitude ce que voit l'oeil.
institution des Académies
essor d'une culture nationale
abandon du latin au profit du français.
la mimésis comme faculté de suivre les règles et d'imiter des modèles
l'idée de progrès
rejet de la sublimation idéalisante de l'Antiquité
l'histoire de l'humanité est conçue comme une histoire du progrès
progrès des sciences naturelles et du savoir quantifiant
progrès par l'accroissement des connaissances
le progrès est réalisable là où il y a «invention» par exemple la technique de la perspective et du clair-obscur ; la part mimétique des innovations.
séparation des arts qui sont l'affaire de l'imagination et les sciences qui relèvent du raisonnement.
avec la méthode de Descartes et les expérimentations de Bacon, idée d'un savoir universel indépendant de l'espace, valable par-delà les générations, idée de l'homme universel.
les arts et les sciences doivent servir le but du perfectionnement de l'homme
le bon goût
relativisation des normes esthétiques : imposibilité de comparer les arts qui, à chaque époque et dans chaque pays, répondent à des critères propres.
les Modernes prônent le libre examen des oeuvres d'art ; le jugement ne peut se faire qu'avec des critères émanant des oeuvres mêmes.
le jugement esthétique a une forme circulaire qui sera interprétée comme cercle herméneutique (Gadamer).
«l'honnête homme» cherche à atteindre «l'esprit critique» et le «libre examen ; il n'est pas un «savant», mais un «homme galant» dont les conceptions sont déterminées par les normes du roi.
théorie classique des signes
l'origine du langage vient de la nécessité que nous avons à communiquer nos réflexions et nos pensées
C'est «parce que nous ne pouvons faire entendre nos pensées les uns aux autres, qu'en les accompagnant de signes extérieurs» qu'il a fallu les revêtir de paroles et de signes.
la parole est conçue comme expression ou comme reflet de la pensée
«le signe enferme deux idées : l'une de la chose qui représente; l'autre de la chose représentée; et sa nature consiste à exciter la seconde par la première». Lancelot et Arnauld, Grammaire de Port-Royal (1660-1680)
John Locke (Essai sur l'entendement humain, 1671) estimait que, toute pensée étant faite de signes, en comprendre le fonctionnement nous permettrait de saisir les mécanismes de la pensée. essor dans le domaine des signes conventionnels, des calculs, des tableaux et des grammaires, de la logique et des sciences formelles ; problèmes pour les «signes naturels»
«À partir du XVIIe siècle, on donne une valeur inverse à la nature et à la convention : naturel,le signe n'est rien de plus qu'un élément prélevé sur les choses, et constitué comme signe par la connaissance. Il est donc prescrit, rigide, incommode et l'esprit ne peut s'en rendre maître»
Foucault, Les mots et les choses, p.75.
contre la mimésis de représentation
protestations contre le langage, l'écriture, la mise en scène, la narration comme mimésis de la ressemblance.
la mimésis considérée superflue en regard d'un langage axiomatisé et formalisé.
pensé rationaliste, volonté de neutraliser le médium et de faire en sorte que l'oeuvre soit une pure représentation de la réalité ;
empirisme de l'observation
image rétinienne de Kepler (1571-1630)
usage de la camera obscura
usage de la camera lucida
On dispose l'appareil de façon à ce que la moitié de la pupille de l'œil E regarde dans le prisme ABCD, percevant le sujet à dessiner, mélangeant la vision directe de la surface de dessin. Les lentilles L et L' égalisent les distances optiques du sujet S et de la surface P de dessin.
David Hockney, Savoirs Secrets ; Techniques Perdues Des Anciens Maitres
démontre que depuis le début de la Renaissance, un grand nombre de peintres, parmi les plus célèbres, ont utilisé des procédés optiques, camera obscura, mais aussi camera lucida, pour mettre en place leurs tableaux
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