dans les discours d’accompagnement de l’invention de la photographie
idée d’une image « naturelle », produisant l’idéal de la mimèsis
dès 1829, Niepce décrit l’héliographie comme un procédé consistant à
« reproduire spontanément par l’action de la lumière, avec les dégradations de teintes du noir au blanc, les images reçues dans la chambre obscure »
un prospectus distribué par Daguerre en 1838 annonce que
« le daguerréotype n’est pas un instrument qui sert à dessiner la nature, mais un procédé physique et chimique qui lui donne la facilité de se reproduire d’elle-même »
dialectique de la mimèsis
la vérité du détail
« qui consiste à tout dire, à rendre compte des plus légers détails »
et vraisemblance idéalisée
« s’élever […] dans la région du monde moral et idéal »
Antoine Chrysostome Quatremère de Quincy, Essai sur l’idéal dans ses applications pratiques aux oeuvres de l’imitation propre aux arts du dessin,
Paris, D’Adrien Le Clere et Cie, 1837, p. 164, 166 et 167.
La théorie des sacrifices
Delacroix dans son Journal (1859)
en appelle à « l’imperfection du procédé »
nécessaire pour offrir « certains repos pour l’oeil »
la justesse de la perspective et la profusion des détails
faussent la vue des objets
mimèsis pictorialiste
double défi contradictoire :
être fidèle à l’objet représenté (le référent)
autant qu’au genre pictural dont elle s’inspire (la référence)
pictorialisme privilégie la référence picturale aux dépens du référent photographique
expression de soi
vision personnelle et originale : interprétation, transposition
