Études en communication : aspects épistémologiques, méthodologiques et critiques

L'origine du monde et de l'homme

Créationnisme

La Terre et l'Univers ont été créés par Dieu.

Cette croyance se retrouve dans les trois principales religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam).

Cette théorie permet d'expliquer la biodiversité et les adaptations des espèces à leur milieu puisque c'est Dieu qui a créé les espèces pour les destiner à des fins précises.

«ENTÊTE Elohîm créait les ciels et la terre
la terre était tohu-et-bohu, une ténèbre sur les faces de l'abîme, mais le souffle d'Elohîm plabnait sur les faces des eaux.
Elohîm dit : «Une lumière sera.» Et c'est une lumière.
Elohîm vit la lumière : quel bien ! Elohîm sépare la lumière de la ténèbre.
Elohîm crie à la lumière : «Jour».» A la ténèbre il avait crié : «Nuit» Et c'est un soir et c'est un matin : jour un.»

Livre dicté dans son entièreté par Dieu à Moïse sur le mont Sinaï.

Compilé aux alentours de 440 Av J-C, à partir de sources antérieures puisant dans les cultures environnantes, principalement celle de Sumer qui remontent au 2e millénaire Av J-C

 

Cosmogonie : récit mythique non-rationnel sur les origines du monde

Hésiode
8ème siècle avant JC

La Θεογονία / Theogonía : généalogie des dieux, présente les trois générations divines célébrées par les mythes grecs :

- celle d’Ouranos (primordial) : divinité primordiale personnifiant le Ciel - dont l'épouse est Gaïa (la Terre)

- celle de Cronos (les Titans) : fils d'Ouranos et Gaïa, roi des Titans et le père de Zeus

- celle de Zeus (branche olympienne) : roi des dieux qui sort triomphant.

À cette généalogie divine s’ajoute une cosmogonie qui retrace la création du monde à partir du Chaos.

Le Chaos précède l'origine du monde et celle des dieux : il précède Gaïa (la Terre), Éros (l'Amour), le Tartare (les Enfers), l'Érèbe (les ténèbres des Enfers) et Nyx (la Nuit).

Chaos (en grec ancien Χαος / Khaos, littéralement « Faille, Béance », du verbe χαινω / kainô, « béer, être grand ouvert ») principe abstrait, source ultime de la création, en aucun cas identifié à une quelconque divinité primitive.

« Donc, au commencement, fut Chaos, et puis la Terre au vaste sein, siège inébranlable de tous les immortels qui habitent les sommets du neigeux Olympe, et le Tartare sombre dans les profondeurs de la vaste terre, et puis Amour, le plus beau des immortels, qui baigne de sa langueur et les dieux et les hommes, dompte les cœurs et triomphe des plus sages vouloirs. De Chaos naquirent l'Érèbe et la sombre Nuit. De la Nuit, l'Éther et le Jour naquirent, fruits des amours avec l'Érèbe. À son tour, Gaïa engendra d'abord son égal en grandeur, le Ciel étoilé qui devait la couvrir de sa voûte étoilée et servir de demeure éternelle aux Dieux bienheureux. Puis elle engendra les hautes Montagnes, retraites des divines nymphes cachées dans leurs vallées heureuses. Sans l'aide d'Amour, elle produisit la Mer au sein stérile, aux flots furieux qui s'agitent. »

Le monde fut créé ex vacuo, c’est-à-dire à partir d’un état préexistant, le "vide", et non pas ex nihilo, à partir de rien.

Cosmologie : discours rationnel sur les origines et les structures de l'univers

Platon

Le Timée (Τίμαιος, Timaios) de Platon (entre 358 et 356 avant JC)

La participation des choses sensibles aux formes intelligibles (causalité formelle, causalité efficiente (le démiurge) et causalité matérielle (le réceptacle))

Le démiurge est un principe constituant. Ce n’est pas un créateur, mais un divin artisan, un architecte du bien qui symbolise le pouvoir causal et efficient des formes intelligibles.

Le démiurge n’est pas un créateur, dans le sens où nous entendons communément le terme de création : ce qui est tiré du néant, et venu à l’existence, car avant la fabrication démiurgique, préexistait la matière et un certain mouvement.

Le récit démiurgique admet la présence d’essences antérieures à l’action divine : « l’être, la place, le devenir, tous les trois sont, de trois façons différentes, dès avant que Ciel fut né. » (52d)

Réinterprétation créationniste

Timaeus a Calcidio translatus commentarioque instructus (1re moitié du Ve s.)

De 17a jusqu'à 53c : seul texte de Platon connu par l'occident jusqu'au 12e siècle.

Philosophe néoplatonicien et chrétien.

L'artisan qui ordonne devient dieu créateur ex nihilo.

 

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