Rhétorique des médias interactifs

sciences cognitives

Approche fonctionnaliste

Cette approche repose sur le postulat d’une médiation de la perception par une description symbolique, elle ne s’attarde qu’aux aspects structurels ou formels de l’information en ramenant celle-ci à un traitement régulé sur des symboles dont la signification est prise pour acquise.

L’interprétation est l’étape ultime d’une chaîne séquentielle de traitements : perception -> décodage -> interprétation.

L’interprétation consiste en la projection de cet ensemble de primitives sémantiques, ensemble qui peut être fondé, basé sur une théorie unifiée de la signification ou simplement pragmatique, sur les énoncés ou les données organisées.

Approche écologique

Des approches plus récentes proposent une réinterprétation du rapport du sujet cognitif à l’objet non plus comme une chaîne de traitements mais comme un rapport récursif de construction de référence par la conscience d’un individu.

La théorie des « actions situées » conçoit l’information comme une relation signifiante entre une personne et des données organisées à propos d’un objet ou d’un phénomène dans un contexte donné.

Le contexte est un composé d’indications spatio-temporelles, des intentions et des buts des personnes détermine la sélection du point de vue. Dans un tel cadre, l’information est toujours transitoire et relève de la croyance et de l’intuition plutôt que du raisonnement scientifique.

L'approche écologique est basée sur la cybernétique des systèmes vivants qui ont pour principale caractéristique d’être ouverts c’est-à-dire dotés d’une capacité d’adaptation dans leur rapport aux autres et à l’environnement : l'autopoïèse.

Selon la théorie des actions situées, la perception et l’attribution du sens se font en même temps et s’interinfluencent tout au long de l’expérience.

Cet interinfluence est le fait de la boucle de rétroaction (feedback) qui relie les personnes et leur environnement et permet cet ajustement continuel et récursif que l’on appelle l’adaptation.

Les multiples rétroactions sont de trois niveaux :

1) moteur, le niveau de l’arc réflexe qui constitue une boucle entre les données sensorielles et l’action ;

2) la boucle entre les données perçues et les connaissances de la mémoire ; la perception est dirigée par les connaissances et en même temps modifie les connaissances ; et

3) la boucle de re-considération des objectifs et des significations au fur et à mesure que les transformations apportées à l’environnement son re-perçues.

Ces informations sont des tendances, des régularités, des configurations, des scénarios, mais aussi des affects tirés des données organisées qui sont utilisées dans l’action, la prise de décision, le jugement ou la construction de sens.

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