le personnage Nietzsche

Naît le 15 octobre 1844 à Röcken en Saxe prussienne.

Fils d'un pasteur protestant de campagne, Karl-Ludwig Nietzsche, qui tout comme et sa mère, Franziska Oehler, sont issus d'anciennes familles luthériennes.

-> Prétend descendre d'une famille de noblesse polonaise, que la persécution religieuse avait fait fuir en Allemagne.

En 1849, son père âgé de 36 ans, meurt d'une tumeur au cerveau après une longue agonie.

En 1850, son frère, Ludwig Joseph, meurt agé de 2 ans.

-> Grandit dans un milieu exclusivement féminin, entouré de sa mère, de sa sœur ainée Elisabeth, de sa grand-mère et de ses tantes.

Sa mère le destinait au pastorat comme son grand-père et son père, et Nietzsche commence des études de théologie.

-> Avait perdu la foi et s'intéressait à la science, en particulier à l'évolutionnisme darwinien tout récent.

Poursuit des études classiques de philologie à la célèbre école de Schulpforta.

Étudie aux universités de Bonn et de Leipzig, un de ses maîtres fut le philologue Ritschl :

« Un autre signe distinctif des théologiens est leur incapacité philologique. J'entends ici par philologie (…) l'art de bien lire, de savoir distinguer les faits, sans les fausser par des interprétations, sans perdre, dans le désir de comprendre, la précaution, la patience et la finesse [L'Antéchrist, 1988, § 52.]. »

Lecture de Schopenhauer (Le Monde comme volonté et comme représentation, 1818).

Rencontre brièvement Wagner, en 1868.

En 1869, il fut nommé professeur de philologie à l'université de Bâle, puis professeur honoraire l'année suivante.

En Allemagne, la philologie (à l'origine de l'ethnologie, de la linguistique et de l'histoire) s’impose comme une science générale de la culture.

Est fasciné par la pensée de l'antiquité grecque avec une prédilection pour les Présocratiques, en particulier pour Héraclite et Empédocle, dans laquelle il voit la possibilité d'une renaissance de la culture allemande.

L'année suivante, même s'il s'était déclaré apatride, il s'engage au service des ambulances de l'armée allemande pendant la campagne de France; il prend part du 11 août au 2 septembre et est hospitalisé pour dysentrie et diphtérie.

vers 1875, Nietzsche tombe gravement malade il est presque aveugle, subit des crises de paralysie, de violentes nausées.

en 1878, obtient une pension

son état de santé l'oblige à quitter son poste de professeur

mène une vie errante (Sils Maria, Nice, Turin)

marquée par des problèmes d'argent et des troubles de santé persistants

amour

rencontre en 1882 Lou Andreas-Salomé

qui l'éblouit par son intelligence

il disait reconnaître en elle sa « sœur intellectuelle »

elle a vingt et un ans

vit un amour platonique avec Nietzsche

passe des mois à dialoguer, échanger avec lui

repousse par deux fois une demande en mariage de Nietzsche

ce refus l'affecta profondément

elle vit un amour passionné avec Rilke, le poète

elle fréquentera «le cercle de mercredi» et cotoya Freud et les disciples de ce dernier

elle participera activement à ces échanges

devint une analyste reconnue et considérée par ses pairs

sombre dans la folie

dans les premiers jours de janvier 1889

la folie se déclare (syphilis)

au début il semble s'identifier aux figures mythiques et mystiques de Dionysos et du Christ

puis, aphasique, il sombre dans un silence presque complet jusqu'à sa mort

mort

confié aux soins de sa mère et de sa soeur, à Naumbourg et plus tard à Weimar où il meurt le 25 août 1900

sa soeur Elisabeth gère la publication des œuvres et des carnets de son frère

la critique historique a établi qu'elle procède à des falsifications des œuvres de jeunesse, des lettres et des fragments posthumes de son frère